Atelier de formation sur la surveillance des résistances des moustiques vecteurs aux insecticides

Le deuxième atelier de formation sur la surveillance de la résistance des moustiques vecteurs aux insecticides s’est tenu début septembre à Madagascar

Un atelier de formation théorique et pratique à pour la mise en œuvre des protocoles de référence et des recommandations de l’OMS pour la surveillance de la résistance des moustiques vecteurs aux insecticides a eu lieu à l’Institut Pasteur de Madagascar du 4 au 8 septembre 2017. Organisé à l’initiative du réseau SEGA One Health, de la COI et dans le cadre du dP One Health – OI et , cet atelier fait suite à une première formation organisée en 2014 à l’IPM qui avait poser les bases de l’évaluation de la surveillance de la résistance des moustiques aux insecticides pour la zone océan indien.

À l’heure actuelle, peu de données de sensibilité aux molécules insecticides sont disponibles pour les espèces de moustiques d’intérêt médical ou vétérinaire (Aedes albopictus, Anopheles sp.)dans l’océan indien et il est difficile d’avoir une vue régionale des niveaux de résistance dans l’espace et d’assurer la bonne gestion des mesures de contrôles antivectorielles pour les différents territoires. « Il s’agit de former les partenaires du réseau aux protocoles et méthodologies des bioessais sur la base de référence OMS afin qu’ils puissent les mettre en oeuvrerégulièrement sur leurs populations de moustiques et de diffuser les dernières recommandations de l’OMS en terme de gestion, » explique le Dr. Claire Garros, entomologiste dans l’UMR ASTRE du Cirad et intervenante lors de l’atelier. Avec les Drs. Romain Girod et Fara Nantenaina Rahariomalala de l’Unité d’entomologie médicale de l’Institut Pasteur de Madagascar, elle a procédé à la formation de 18 participants. « Les services de lutte anti-vectorielle des cinq pays membres de la Commission de l’Océan Indien ont répondu présents, » ajoute-t-elle, « ainsi que plusieurs étudiants en thèse et en master d’entomologie de l’université d’Antananarivo. »

Au-delà de l’harmonisation et de la consolidation des protocoles de surveillance de la résistance, cette formation va permettre d’appuyer des programmes de recherche à partir des données qui seront récoltées. « Dans le cadre du projet TROI, nous avons pour objectif d’établir une cartographie des résistances des moustiques vecteurs dans les cinq îles de l’océan indien, » confie Claire, « et de mettre en place avec l’Institut Pasteur de Madagascar des analyses plus approfondies pour caractériser les mécanismes moléculaires et biochimiques des résistances identifiées. » En étudiant les mécanismes permettant aux moustiques vecteurs de développer des résistances, les acteurs de l’initiative One Health de l’océan indien comptent bien assister les autorités locales dans la mise en place et le déploiement des actions de lutte et de contrôle adéquates contre les espèces vectrices de maladies infectieuses.